Alger, Casablanca, Tunis
Quand le plurilinguisme s'écrit dans les métropoles du Maghreb
Cette enquête plurielle, abondamment illustrée, sur les trois principales métropoles du Maghreb, reprend à son compte la notion d’écologie linguistique dans l’étude du bi-plurilinguisme des textes exposés dans les espaces publics : affichage publicitaire de caractère commercial ou politique, signalétique urbaine et graffitis religieux, sportifs ou protestataires mettent en concurrence l’arabe littéral et les variétés arabes des trois pays ainsi que le tamazigh, les langues européennes, français d’abord puis anglais, ce dernier de plus en plus présent, espagnol et italien dans une moindre mesure.
La sociolinguistique a ici voix au chapitre parce que le panachage des langues et la vigueur de leurs concurrences ne sont pas les mêmes dans les vieux quartiers et les nouveaux, les centres des agglomérations et les banlieues, et dans ces banlieues même ils varient selon les catégories socio-culturelles des habitants.
L’arabisation qui s’est imposée au moment des Indépendances sort renforcée des mouvements sociaux récents, révolution en Tunisie, hirak en Algérie, succession sur le trône au Maroc, entraînant avec soi la promotion de plus en plus visible des arabes locaux, pour ne pas dire nationaux.
Contributions de Wafa Bedjaoui, Farah Zaïm Ben Nejma, Inès Ben Rejeb, Nabila Bestandji, Raja Chennoufi-Ghalleb, Hasna Ghoul, Foued Laroussi, Abdelouahed Mabrour, Dalila Morsly, Lahcen Ouasmi.
Couverture : Ali Silem, Dôme-citadelle, acrylique sur panneau,
2016, 54,5 x 33 cm, avec l’aimable autorisation de l’artiste.