Chansons entre langues, révoltes et subversions
Le chant a toujours accompagné le combat des peuples pour conquérir et affirmer leurs droits. Chants de lutte contre un pouvoir dictateur ou un quotidien insupportable, langues révoltées et mêlées, chants du mouvement national algérien. Révoltes et subversions sont au cœur de cet ouvrage, en France, au Brésil, en Kabylie, en Roumanie, au Liban, en Algérie.
La première partie aborde les contacts et mélanges de langues pour traiter des thèmes sociaux de l’exil, de la misère, de la lutte contre la dictature en Roumanie ou des chants politiques au Liban. Il se combinent avec des rythmes qui réunissent et vont de l’avant.
La deuxième partie met à l’honneur les « chants de stades », devenus chants de rues de la société civile algérienne contre les dirigeants de l’armée et du FLN imposant un système fondé sur la répression et la corruption. C’est dans ces conditions que – comme l’écrit un des auteurs – « les tribunes sont devenues des tribunaux ». Les vendredis du hirak ont fait naitre de nombreux chants de protestation entonnés dans les manifestations. Arabe, tamazight, français, espagnol ou anglais se croisent dans les chansons qui ont accompagné le mouvement, témoins d’un espoir inouï du peuple et de ses rêves.
Nées de communautés – petites ou grandes – qu’elles invitent à mieux connaitre, les chansons rendent attentifs aux expressions plurielles, à leurs prolongements esthétiques et aux multiples langues qui les portent.
Contributions de Houda Akmoun, Amar Ammouden, Mhand Ammouden, Silvia Aulagnon, Hana Baal-baki, André Conforte, Claude Cortier, Joaquim Dolz, Chafika Femmam, Khadija Ghemri, Soraya Hadjarab, Stéphane Hirschi, Samira Ibecheninene, Soumia Menghour, Leila Moussedek, Marielle Rispail, Valeria Villa-Perez.
En couverture : Alger, 11 mai 2019, des manifestants chantent la « Nouvelle chanson spéciale hirak » à la liberté,
de Safy Boutella.