Cheminements du poème : Baudelaire, Rimbaud, Valéry, Jouve
Chaque poème étant singulier, l’analyste doit respecter cette singularité. Il n’y a pas de grammaire poétique imposant à chaque texte un parcours prévisible. Il n’y a qu’une grammaire tensive sommaire formulant des contraintes très générales inhérentes à notre machine à vivre telle qu’elle se fait connaître au prorata des événements et des émotions survenant. Les quatre analyses réalisées présentent à nos yeux deux caractéristiques manifestes : l longu et le recours systématique au dictionnaire. Ceci explique en partie cela. De notre point de vue, les poètes se tiennent au plus près de la langue, mais la raison ? Les langues, en vertu même des classifications, c’est-à-dire des opérations de tri qu’elles appliquent, invitent les sujets, hier par la métaphore, aujourd’hui par l’image, à effectuer des opérations de mélange inédites qui bousculent les classifications qui justement les rendent possibles.