Donner une voix, laisser entendre : l’indirect libre chez Zola et Verga

Deux romans ont radicalement infléchi l’histoire du discours indirect libre  : L’Assommoir d’Émile Zola (1877) et I Malavoglia de Giovanni Verga (1881). Novateurs par leur traitement de l’écriture romanesque, ils ont contribué, pour le premier, à l’extension de l’indirect libre dans la littérature française et, pour le second, à la première application systématique en Italie d’un dispositif visant à représenter l’exercice de la parole et de l’intimité mentale. L’histoire littéraire a souvent considéré que Verga avait pris Zola pour modèle, mais elle n’a jamais mis en regard, de façon précise, les pratiques des deux écrivains en prenant en considération les formes linguistiques et les enjeux esthétiques de leur emploi.

Lauréate du prix Nencioni de l’Accademia della Crusca (2023) et du prix de la Société Dante Alighieri de l’Université de Lausanne (2024), Carlotta Contrini est docteure de l’Université de Lausanne. Elle enseigne à l’Université d’Arezzo et à l’Université catholique de Brescia. Ses recherches vont de la stylistique littéraire et de la génétique textuelle à la pédagogie du français langue étrangère.

Couverture d’après The Gossips, de Norman Rockwell.