Du genre à l’œuvre. Une dynamique sémiotique de la textualité
Le genre est la première grandeur à analyser si l’on veut constituer une sémiotique textuelle spécifiquement littéraire. Quant à la particularisation du genre en œuvre, c’est le seul mouvement qui permette à la sémiotique même d’être davantage qu’une science du tout général ou du tout particulier. Les éléments de sémiotique textuelle ici réunis se fondent sur le concept de degrés de généricité. Du plus générique au plus singulier, on observe ces degrés sur divers textes des XXe et XXIe siècles : des albums d’enfance, des jeux vidéo, des bandes dessinées, le blog littéraire d’Éric Chevillard, la poésie contemporaine interrogée pour son traitement du paysage, un texte poétique de Michel Houellebecq, les réflexions de Julien Gracq sur la littérature, les titres de la trilogie nordique Mohammed Dib ou les tropismes dévastateurs de Nathalie Sarraute. Dans tous les cas traités, la généralisation sémiotique s’offre toujours comme le chemin le plus sûr vers les œuvres particulières.