L’écriture de « Shoah »
Réédition de l’essai publié dans « Shoah, le film, des psychanalystes écrivent » (préface de Claude Lanzmann) Paris, Éditions Jacques Grancher, 1990 (ouvrage épuisé).
« Comme Diderot insistant sur la nécessité de penser le comment plus que le pourquoi, Lanzmann nous apprend qu’il n’y a rien à comprendre dans cette histoire de l’extermination, qu’elle advint sans nécessité, sans sens aucun — croire que l’histoire a un sens a fait long feu — en pure perte pour toute l’humanité. Elle n’est pas seulement une histoire des Juifs ou pour les Juifs, même si ce peuple a été atteint plus que d’autres par la barbarie nazie cherchant à l’effacer du monde, à éradiquer ses noms, sa langue, jusqu’aux plus infimes traces de son existence, de son apport à l’humanité. Elle est Notre Histoire, celle de l’humain, celle qui est nôtre, celle d’après…
D’où l’importance d’entendre, d’écouter ceux qui survécurent malgré la mort de masse ou l’assassinat prévus, organisés. »