Féminin singulier. Une étude lacanienne
Il n’y a pas de réponse à la question singulière du féminin. Elle est impossible. Sinon que les femmes, une par une, cette question curieusement leur échoit, qu’elles l’ont en charge. Mais pourquoi ?
Ce qui est acquis, par contre, c’est que le féminin n’est pas la féminité, même si celle-ci en est l’un des termes. Et s’il y a du féminin, ce n’est que parce qu’« il n’y a pas de rapport sexuel » – point d’origine et ressource continuelle à la question du transfert, c’est-à-dire, en somme, de l’amour.
Lacan le rappelle : «Il n’y a pas de rapport sexuel parce que la jouissance de l’Autre prise comme corps est toujours inadéquate – perverse d’un côté, en tant que l’Autre se réduit à l’objet a – et de l’autre, je dirai folle, énigmatique. N’est-ce pas de l’affrontement à cette impasse, à cette impossibilité d’où se définit un réel, qu’est mis à l’épreuve l’amour?» (Encore, 26 juin 1973)
Qu’est-ce qui noue ensemble, finalement, ces signifiants qui se renvoient sériellement l’un à l’autre dans une ronde infernale – le féminin, le sexe, la jouissance, le réel et l’amour ?
Tel est ce que ce livre ambitionne d’approcher sur le mode d’une étude lacanienne.
Couverture : Parisian Ladies in their Winter Dress for 1800 (caricature anglaise, 1799)