Je n’ai plus osé ouvrir la bouche… Témoignages de glottophobie vécue et moyens de se défendre
« J’aimerais vous remercier pour votre intervention à France Culture que j’ai écoutée avec beaucoup d’attention, vous avez réussi à mettre le doigt sur un mal-être qui touche un grand nombre de personnes, toutes catégories sociales confondues […]. En vous remerciant encore une fois pour votre contribution à l’étude [de la glottophobie] et en vous encourageant à continuer… »
Discriminations : combattre la glottophobie, de Philippe Blanchet, paru en 2016, a reçu un accueil médiatique très favorable (Le Point, Le Monde, Libération, La Croix, Mediapart, France Culture, France Inter, France Bleu, RTL, TV5 Monde, L’Express, Elle...) et a valu à l’auteur un abondant courrier de témoignages dont on trouvera ici de larges extraits.
Inscrite à la croisée des notions d’accent (ici alsacien, marseillais, toulousain, catalan, basque, marocain, tunisien, turc, espagnol, italien, québécois, populaire…) et de langues (étrangères ou régionales) d’une part, d’« identité nationale » et de « pureté de la langue » d’autre part, la glottophobie est une xénophobie fondée sur le mépris de la langue de l’autre. Le culte d’une langue, cette « passion française » en apparence innocente, et son revers, le rejet de celles et ceux qui parlent autrement, causent des dégâts de toutes sortes : politiques, sociaux, culturels, scolaires, psychologiques…
Le présent recueil de témoignages, principalement collectés ces trois dernières années par Stéphanie Clerc Conan et Philippe Blanchet, prend la suite de Discriminations : combattre la glottophobie pour donner la parole aux victimes et proposer des moyens de se défendre.
En couverture : Banksy, Graffiti removal (Londres, mai 2008)