Langage et psychanalyse, linguistique et inconscient
Freud, Saussure, Pichon, Lacan
Troisième édition : avril 2024
Première édition : Paris, Puf, 1994.
« L’inconscient est structuré comme un langage ». Depuis qu’il a été proféré, l’aphorisme lacanien a fait couler des flots d’encre. Surtout de l’encre psychanalytique : à quelques notoires exceptions près, les linguistes ont observé le silence. Comme si le langage allégué par Lacan — et, bien sûr, par Freud avant lui, quoique sous d’autres formes — n’avait aucun rapport avec celui qui fait l’objet de la linguistique.
C’est le problème des rapports entre le langage et l’inconscient qui est, par un linguiste, posé dans ce livre. D’abord sous l’aspect de deux filières historiques : celle qui s’établit entre Saussure et Freud par les soins, après coup, de Lacan. Et celle qui serpente de Freud à Lacan par l’intermédiaire de ce grand livre méconnu qu’est L’Essai de grammaire de la langue française de Damourette et Pichon. Après quoi sont étudiés trois problèmes spécifiques, entre tous révélateurs : le sens opposé des mots, les célèbres formules négatives de Lacan sur le rapport sexuel et le métalangage — de l’un et l’autre il est dit qu’ « il n’y en a pas » — , enfin le problème du style dans ses rapports avec l’inconscient.
En couverture : Le Faucon maltais