La persécution contrariée
Valréas est ce chef-lieu de canton du Vaucluse où l’auteur a passé les années 1943 et 1944 avec son frère et sa mère. Plusieurs années de recherches et d’entretiens avec des témoins de l’époque l’ont confirmé dans une idée fondée sur ses souvenirs d’enfant : les juifs réfugiés à Valréas sous le régime de Vichy y ont joui d’une sécurité relative, la bienveillance de la population faisant obstacle à la persécution. Dans ce récit qui va de janvier 1943 à septembre 1944, l’auteur replace ses souvenirs d’enfant dans le contexte global : L’histoire de l’antisémitisme est celle d’une très durable horreur, mais le temps où il a engendré ces horreurs spéciales, c’est le temps spécial de la guerre. Une réflexion sur le langage ordinaire, l’écriture de l’histoire et la nécessité du politique.