Pour une linguistique de l’énonciation, tome III. Domaine notionnel
« Résumons-nous : pas de linguistique sans observations profondément détaillées ; pas d’observations sans théorie des observables ; pas d’observables sans problématique ; pas de problématique qui ne se ramène à des problèmes ; pas de problèmes sans la recherche de solutions ; pas de solutions sans raisonnement ; pas de raisonnement sans système de représentation métalinguistique ; pas de système de représentation métalinguistique sans opérations, en particulier sans catégorisation ; pas de catégorisation sans transcatégorialité. Dans l’étude présentée ici, nous avons vu que notion, détermination, aspectualité, modalité sont liées et interagissent. Nous avons vu aussi qu’il n’existe pas de prototype naturel, mais des propriétés physico-culturelles – on pourrait même dire biophysico-culturelles – qui s’organisent en domaines et en répertoires déformables. À une épistémologie du compartimenté, du statique et du linéaire, il apparaît, à l’épreuve des phénomènes, qu’il faut substituer une épistémologie de l’interactif, du dynamique et du non-linéaire, dans une dialectique complexe du rigide et du malléable où se nouent et se dénouent des figures du stable et de l’instable, à travers la plasticité régulée du langage. » (A. Culioli)
Rappel :
Tome I, Opérations et représentations
Tome II, Formalisation et opérations de repérage
Tome III, Domaine notionnel
Tome IV et dernier, Tours et détours