Une sémiotique des traces. Trois leçons sur la mémoire et l’oubli
La mémoire est une notion-carrefour : on parle non seulement de mémoire individuelle et de mémoire collective mais également de mémoire génétique, de mémoire historique, de mémoire archivale, de mémoire picturale, et même de mémoire informatique. Plusieurs disciplines peuvent être invoquées en vue de déterminer sa nature et ses fonctions : la psychologie surtout et la sociologie, mais également la psychanalyse, la déconstruction philosophique, voire la sémiotique. Cette Sémiotique des traces rassemble trois leçons : la première, plutôt philosophique, situe et évalue les pensées paradigmatiques de la mémoire (Aristote, Augustin, Husserl, Bergson) ; la seconde propose des pistes de sémiotisation à partir de la « mémoire archivale » de Foucault et de la « mémoire figurale » de Lyotard ; la troisième se présente comme une pragmatique de l’exercice de la mémoire et de l’oubli. Peu de philosophèmes sont accompagnés d’autant de mystères et d’obscurités. Ce petit livre invite à approfondir un sujet souvent qualifié d’insaisissable.
Herman Parret est professeur émérite de philosophie du langage et d’esthétique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a enseigné dans plusieurs universités étrangères, en France et en Italie, dans les pays latino-américains et aux États-Unis. Ses publications portent sur la pragmatique linguistique et philosophique, la sémiotique textuelle et visuelle, l’épistémologie de la linguistique et de la sémiotique, l’esthétique philosophique et la théorie de l’art. Il est publié chez de nombreux éditeurs et traduit en de nombreuses langues.