Vidas. Des hommes et une langue : itinéraires biographiques – XIXe et XXe siècles
Vidas. En occitan, ça veut dire ‘vies’. Ce livre parle de vies, ou de moments de vie. Les vies de ces hommes et de ces femmes qui, depuis le xixe siècle, se battent pour défendre et illustrer une langue, l’occitan, que le sens commun français ignore, ou ne rêve que de voir définitivement morte, comme tout ce qui n’est pas le français seul. Il y a là des noms connus, en tout cas de ceux qui savent quelque chose sur cette langue et son histoire : Frédéric Mistral, bien sûr, Robert Lafont. D’autres sont moins connus, voire inconnus, mais cela n’enlève rien à leurs mérites. Certains sont des écrivains de valeur (on épargne les autres au lecteur), d’autres des militants. Certains ont suivi des itinéraires curieux, il en est qu’on ne s’attend pas à voir figurer ici ; pour d’autres, on se dit qu’on n’aurait pas forcément aimé les rencontrer. Mais tous, à leur manière, ont participé en leur temps à l’aventure millénaire de la langue et de la littérature d’oc.
Né en 1951, Philippe Martel est agrégé d’histoire et docteur d’État avec une thèse sur le Félibrige dirigée par Maurice Agulhon. Ancien chargé de recherches au CNRS, il a été professeur à l’Université Paul-Valéry Montpellier III, dans le département d’occitan. Il est l’auteur ou le co-auteur de nombreux articles et livres, dont Les Noms de Montpellier (avec Jacques Bres), 2001 ; Enseigner la Région (avec Pierre Boutan et Georges Roques), 2001 ; Les Cathares et l’histoire. Le drame cathare devant ses historiens (1820-1992), 2002 ; L’École française et l’occitan – le sourd et le bègue, 2007 ; Les Félibres et leur temps. Renaissance d’oc et opinion (1850-1914), 2010 ; Mémoires de pauvres. Autobiographies en vers au xixe siècle (avec Philippe Gardy), 2010. Chez Lambert-Lucas, Études de langue et d’histoire occitane, 2015.